Téléchargez le dossier de présentation |
Claire Malen a suivi la Marche Mondiale des Femmes, mouvement altermondialiste créé en 2000, pour sa troisième marche quinquennale durant l’année 2010. Elle a photographié dans les manifestations et chez elles des femmes d'Europe (Portugal, Espagne, France, Belgique, Suisse, Pologne, Grèce) et de Turquie. Suite à la révolution Tunisienne de 2011, elle a décidé d’intégrer également les femmes tunisiennes participant à cet événement. L’auteure a travaillé sur l’aspect collectif et individuel et propose une exposition en trois parties : D’une part les photographies des manifestations à travers les différents pays traversés, d’autre part des portraits posés de ces femmes engagées portant chacune un objet symbolisant leur lutte. Ces portraits sont accompagnés d’entretiens sonores individuels réalisés à partir de questions (les mêmes pour chaque pays) relatives au vécu de chaque femme. Ainsi, elle propose une vision mêlant le parcours géographique et collectif, et le parcours individuel qui révèle de quelle manière une femme commence à s’engager collectivement. A propos de la Marche Mondiale des Femmes La Marche Mondiale des Femmes est un mouvement qui a été lancé au Canada en 1998 et qui organise une marche mondiale tous les 5 ans. La première a eu lieu en 2000 et la dernière s'est tenue en 2010. Ce mouvement rassemble des groupes et organisations du monde entier. En 2010, la marche fut marquée par le centenaire de la Journée Internationale des Femmes. Elle a débuté le 8 mars partout dans le monde et s'est terminée le 17 octobre 2010 au Congo. Au niveau européen, la Marche a convergé vers la Turquie le 30 juin 2010. La prochaine Marche Mondiale des Femmes aura lieu en 2015. Note de l'auteure Il s’agit de photographier les marches dans les villes européennes participant à l’événement. Le but n’est pas d’être exhaustif mais d’obtenir une cartographie générale du mouvement en Europe. Cette photographie d’ensemble permet d’unir les différentes trajectoires des manifestantes afin de dessiner les contours de cette démarche collective. L’idée du collectif implique également de se questionner sur la multiplicité des individus qui le composent. Si le collectif est un ensemble de personnes liées par des intérêts communs, chaque individu représente sa propre singularité. Ce paradoxe est particulièrement présent dans le cadre des luttes féministes qui regroupent à la fois des individus sur la base d’une oppression spécifique, celle des femmes, mais également des personnes confrontées aux oppressions et injustices différentes suivant leur pays (avortement, droits etc…), ou d’autres caractéristiques socio-culturelles (âge, immigration, milieu social, orientation sexuelle etc…). |